Au Bourget, Alternatiba, Attac et Extinction Rebellion dénoncent la responsabilité des plus riches dans la crise climatique

Ce 21 janvier 2022, 74 activistes d’Extinction Rebellion France, Attac France et Alternatiba Paris ont investi à 10h le tarmac de l’aéroport d’affaires du Bourget.

Autour d’un jet privé, ils et elles ont érigé deux effigies géantes à l’image du chef de l’État et des ultra-riches. La scénographie les représente trinquant au champagne au-dessus d’une planète qui brûle. Une banderole « Les riches volent, notre avenir s’envole » a également été déployée. Avec cette action de désobéissance civile, les activistes dénoncent la responsabilité des ultra-riches dans la crise climatique et la complicité des gouvernements, quelques jours après le discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen.

A l’heure de la crise climatique et sanitaire, les jets privés, possédés en moyenne par des fortunes de 1,3 milliard d’euros, dix fois plus polluants que les avions de ligne, vivent un âge d’or et ont vu leur usage augmenter de 20 % en un an : cet usage statutaire démontre une irresponsabilité totale des ultra-riches face aux enjeux climatiques.

A l’heure où la planète se meurt, l’obscénité sans limite des plus riches est criminelle

Pendant que nos sociétés sont touchées de plein fouet par la crise sanitaire, plongeant une partie importante de la population dans la précarité, la fortune des ultra-riches a augmenté plus rapidement en 19 mois qu’au cours des dix dernières années. De mars 2020 à octobre 2021, les richesses des grandes fortunes françaises ont bondi de 86 %, c’est-à-dire un gain de 236 milliards d’euros au total : c’est quatre fois le budget de l’Éducation nationale ou plus que celui des dépenses de santé en France.

Alors que les scientifiques du GIEC ne cessent de sonner l’alerte face à la crise climatique, les plus riches, bien souvent capitaines d’industries polluantes, polluent toujours plus en toute impunité. Dans le même temps, le gouvernement préfère mettre l’accent sur les gestes individuels, faisant peser à tort une responsabilité climatique sur les classes moyennes et populaires dont l’impact individuel est dérisoire.

Pour Julien Rivoire d’Attac France : « Les ultra-riches sont des ultra-pollueurs. Les jets privés, symboles de leur sécession, sont une aberration climatique. L’égoïsme de cette minorité n’est pas une fatalité. Les pouvoirs publics peuvent agir. Il faut interdire ces vols inutiles et s’assurer que les ultra-riches paient leur juste part d’impôt pour assurer le financement de la transition…

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Auteur: Alternatiba, Attac France, Extinction Rebellion