Crédité d’environ 45 % des intentions de vote au premier tour, il semble difficile que Lula perde l’élection présidentielle d’octobre prochain. Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite sortant, malgré ses 34 % dans les sondages, n’est pas encore battu. Une victoire dès le premier tour de l’ancien président de centre-gauche, Luis Inacio Lula da Silva (du Parti des travailleurs, PT), éviterait au pays de se retrouver dans une situation similaire à celle qui est survenue aux États-Unis en 2020, avec une contestation du résultat par Jair Bolsonaro et ses partisans. Mais une telle victoire semble très peu probable.
Brésil en mouvements
Basta! est partenaire du festival Brésil en mouvements, du 15 au 18 septembre au cinéma les 7 Parnassiens à Paris. Au programme : projection de documentaires et plusieurs débats, dont un sur les enjeux de l’élection présidentielle brésilienne du 2 octobre.
Autres Brésils
Cette élection est assez atypique. Elle a pour enjeu la pérennité de la jeune démocratie brésilienne – les Brésiliens vivaient sous dictature militaire il y a encore quarante ans – alors que les institutions censées la préserver sont très affaiblies. L’érosion démocratique a commencé en 2016 avec la destitution, sans motif valable, de la présidente Dilma Rousseff (PT). Elle s’est poursuivie avec Sérgio Moro, magistrat opportuniste et proche de Bolsonaro, qui à l’aide d’accusations en grande partie fausses, a écarté Lula d’une candidature à la présidentielle en 2018. Ce qui a contribué à rendre possible la victoire de Bolsonaro. Depuis, celui-ci, à l’image d’un Trump, ne cesse de remettre en cause et de saper les institutions garantes de la démocratie.
La campagne électorale a officiellement commencé le 16 août dernier : 40 jours de meetings et de débats jusqu’au 2 octobre, avec un quintuple scrutin. Les 156 millions d’inscrits voteront à la fois pour leur prochain président, leurs députés fédéraux, un tiers des sénateurs, ainsi que les gouverneurs et les assemblées des 27 États (le Brésil est un pays fédéral, comme l’Allemagne ou les États-Unis).
La force politique du bolsonarisme
L’écart entre les deux principaux candidats est, pour l’instant, en train de se réduire. Cela montre la force politique de Bolsonaro et du « bolsonarisme » en dépit de ses mauvais résultats : une gestion déplorable de la pandémie de Covid avec officiellement plus de 650 000 morts, ses déclarations anti-vaccin et l’explosion de la…
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Auteur: Erika Campelo