Au Brésil, Lula peine à sauver la forêt amazonienne par manque d’argent

En effet, c’est bien sur le plan environnemental que le bilan des 100 jours de Lula butte en touche. S’il a été largement soutenu par le monde entier pour protéger l’Amazonie et autres biomes – tel que le Cerrado, savane occupant 21 % du territoire brésilien – contre la déforestation et l’exploitation minière illégale, force est de constater que les résultats de son plan d’action sont très loin d’être concluants.

C’est ce que dénonce Bruno Meyerfeld, correspondant Le Monde basé au Brésil, sur Twitter : « La déforestation en Amazonie a atteint des sommets ces trois premiers mois. L’opération conjointe des forces de sécurité en terre Yanomami a permis des progrès, mais sans éradiquer le problème des orpailleurs. Surtout, la déforestation du Cerrado […] est au plus haut, et a même battu des records par rapport à l’ère Bolsonaro. C’est gravissime, et cela a lieu dans plusieurs États du Nordeste gouverné par le PT [Parti Travailliste] ou ses alliés ».

Et pour cause, d’après Jean-Marc Four : le Brésil manque cruellement de financements pour mener à bien sa politique environnementale. Il souligne notamment le rôle central du Fundo Amazonia, crée en 2008 par la Norvège et le Brésil et gelé sous Bolsonaro, pour la protection du « poumon de la Terre ».

Celui-ci, qui prend du temps à être relancé – puisque la mise sur pied de nouveaux comités de gestion des fonds est nécessaire –, souffre, en plus, d’un manque de financements. Si la Norvège et l’Allemagne se sont d’ores et déjà engagée à verser des fonds, d’autres États comme la France, la Suisse et le Royaume-Uni ne sont encore qu’au stade de l’étude d’une telle proposition, tandis que « l’Union européenne reste sourde aux appels du pied du président brésilien ».

Les défis sont donc loin d’être résolus pour Lula, loin de faire l’unanimité au sein de la…

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Auteur: Gaelle Welsch