Au Chili, un espoir pour la gauche

Au pied d’une Cordillère des Andes enneigée ce dimanche soir, à Santiago du Chili, les centaines de personnes réunies au QG de campagne de Jeannette Jara scandent, exaltées : « On sent avec force Jara présidente. » Avec 60,17 % des voix, la candidate du Parti communiste remporte les primaires présidentielles face à trois autres candidats de la coalition de centre-gauche, Gonzalo Winter, Jaime Mulet et Carolina Tohá.

Cette dernière, ancienne ministre de l’Intérieur, n’a obtenu que 28 % des voix. Elle s’est adressée à la presse après l’annonce des résultats. « Je suis déçue et triste, mais je reconnais ma défaite. Jeannette Jara est désormais la candidate de la coalition de gauche », a-t-elle déclaré fermement.

Vers 21 heures, la candidate communiste s’est fièrement dirigée vers le podium, entourée des trois candidats vaincus. Elle a promis de présenter un programme commun et socialement ambitieux pour faire face à l’ultra-droite chilienne, le 16 novembre prochain. Lors du premier tour de l’élection présidentielle, elle aura deux principaux adversaires : Evelyn Matthei (droite traditionnelle) et José Antonio Kast (extrême droite).

ZOOM : Le retour de la droite dure en Amérique latine ?

L’élection de Jeannette Jara pour la course à la présidentielle chilienne, ce dimanche 29 juin, figure comme une exception dans le vent de droite qui souffle sur le continent américain.

Après une vague de révoltes sociales dans différents pays d’Amérique latine en 2019, plusieurs présidents progressistes ont été élus : Gustavo Petro en Colombie, Alberto Fernández en Argentine, Lula au Brésil et Gabriel Boric au Chili. Dans la lignée de l’ascension des forces d’extrême droite…

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Auteur: Marion Esnault