27 mars 2021 à 11h14,
Mis à jour le 27 mars 2021 à 11h58
Durée de lecture : 2 minutes
Juan Carlos Cerros Escalante, 41 ans, un des représentant du peuple indigène Lenca, a été abattu le 23 mars par des hommes masqués, devant ses enfants, dans la rue, près de la ville de San Antonio, dans le nord-ouest du Honduras , selon le quotidien La Prensa.
Carlos Cerros était président d’un groupe de défense local, Communautés unies, et faisait campagne contre une centrale hydroélectrique dans la région.
C’est la dernière en date des nombreuses attaques contre les écologistes dans ce pays, l’un des pays les plus dangereux au monde pour les militants de l’environnement, avec quatorze défenseurs de la terre tués l’année dernière, contre quatre en 2018, selon les données de l’ONG Global Witness.
En mars 2016, l’assassinat de Berta Caceres, lauréate du prix Goldman pour l’environnement, avait attiré l’attention internationale sur la violence contre les écologistes au Honduras.
Felix Vasquez, un militant écologiste lenca de longue date, a lui aussi été abattu par des hommes masqués devant des proches en décembre dernier à son domicile de Santiago de Puringla. Il luttait depuis des années contre les projets hydroélectriques et les abus fonciers et devait obtenir l’investiture du parti d’opposition Libre pour se présenter au Congrès,
En décembre 2020 aussi, Jose Adan Medina, un autre défenseur de la nature, a été retrouvé criblé de balles dans un endroit isolé de la communauté d’El Volcan, également dans l’ouest du Honduras.
En plus des meurtres, Global Witness constate une augmentation significative des cas de violence non létale et d’intimidation, de détention injustifiée, ainsi que l’application et l’abus de lois et de politiques conçues pour criminaliser et intimider les défenseurs, leurs familles et les communautés qu’ils représentent.
Un rapport récent, qui a examiné la situation des défenseurs dans le monde entier, a révélé que les défenseurs des droits humains honduriens étaient les plus exposés à ces menaces. Ces tactiques sont employées pour empêcher les gens de s’exprimer. De plus, elles ne font pas les gros titres comme les assassinats, ce qui les rend d’autant plus utiles à ceux qui veulent écraser la dissidence.
Source : Elisabeth Schneiter avec AP News
Photo : Des indigènes Lenca à Reitocas, rassemblés le 12 mars 2018 pour protester contre le projet de barrage voisin. © Orlando Sierra/AFP.
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Auteur: Reporterre