Au large de l’Espagne, des associations œuvrent pour préserver les coraux méditerranéens


Hauts-lieux de la biodiversité marine, les récifs coralliens s’étendent aux quatre coins du globe, de la Norvège à l’Indonésie, en passant par la mer Méditerranée. Dans chacune de ces régions, ces écosystèmes d’une richesse inouïe sont menacés par les pressions humaines : tourisme de masse, surpêche, pollution, etc. Si des actions concrètes ne sont pas entreprises d’urgence, ils pourraient bien disparaître. En Méditerranée, Coral Guardian s’est ainsi associée au collectif espagnol Equilibrio Marino pour préserver les coraux de la région de Punta de la Mona. Leur projet participatif de conservation vise à nettoyer les fonds marins, à restaurer les écosystèmes coralliens, à sensibiliser les acteurs locaux et les touristes pour assurer un retour de la biodiversité sur les zones endommagées. Immersion à la découverte de leurs actions.

Un quart de la vie marine de notre planète est abritée par les récifs coralliens, qui ne représentent pourtant que 0,25 % de l’environnement marin. Les diverses espèces composant les récifs jouent un rôle essentiel de bioconstructeurs, créant des habitats qui servent de refuges à de nombreux autres organismes. Ces écosystèmes exceptionnels sont aujourd’hui gravement menacés sur l’ensemble de la planète. En mer méditerranée, un rapport de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) révélait en 2017 que 13% des espèces d’anthozoaires (coraux, gorgones, anémones de mer, etc.)  sont en danger d’extinction.

Disparition des récifs : des pressions majoritairement anthropiques.

Parmi les pressions exercées sur cette biodiversité remarquable, le rapport pointe les dommages causés par divers engins et techniques de pêche, comme le chalutage de fond, et par la collecte commerciale de certaines espèces. Le réchauffement de la température de l’eau de mer, la pollution des eaux côtières par le plastique et par ruissellement et la présence d’espèces exotiques envahissantes constituent également des menaces considérables pour ces écosystèmes vulnérables. Ces différentes pressions sont donc en majorité d’origine humaine. Au sud de l’Espagne, le tourisme non-durable et le manque de sensibilisation des pêcheurs de la région sont ainsi particulièrement en cause, avec des fonds marins qui se trouvent parfois recouverts de filets de pêche abandonnés, dits filets « fantômes ».

Punta de la Mona, Espagne. Les coraux sont souvent endommagés par des filets de pêches abandonnés. © Equilibrio Marino

Pour limiter la…

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Auteur: Mr Mondialisation