Au Maroc, des filets transforment le brouillard en eau potable

Dans la région des Aït Baamrane, entre l’océan Atlantique et la chaîne de montagne de l’Anti-Atlas, les pluies se font rares, le désert frappe à la porte, les précipitations n’atteignent pas un huitième de la moyenne nationale. Le réchauffement climatique augmente l’aridité des sols. Les figuiers dessèchent. Les nappes phréatiques se vident.

Le gouvernement marocain investit dans de vastes projets de dessalement des eaux, mais , avant qu’ils naissent, il a fallu trouver des solutions.

37 tonnes d’eau récoltées par jour 

L’anticyclone venu des Açores et le courant froid des Îles Canaries provoquent une forte humidité et font pression sur les montagnes. Ces conditions géographiques embaument fréquemment les lieux d’un épais nuage de brouillard. L’eau est là, il faut trouver un moyen de l’exploiter.

Après des premières phases de test débutées en 2006, l’association Dar Si Hmad et son équipe scientifique déploient les premiers filets pour capter l’eau en 2009. En 2016, le projet est opérationnel. Le brouillard traverse le dispositif, l’eau se condense, tombe en dessous de l’installation et ruisselle jusqu’en bas du Mont Boutmezguida pour atteindre deux réservoirs.

En seulement quatre ans de recherche pour trouver le bon positionnement des filets et optimiser le volume d’eau récolté, les habitants du village d’Agni Hya ont eu accès à l’eau courante. Aujourd’hui 1 700 m2 de filets sont installés, permettant de récolter 37 000 litres d’eau par jour et d’alimenter 16 villages.

Convaincues, les autorités marocaines subventionnent actuellement la multiplication par 4 de la capacité du dispositif. 

Les filets attrape-brouillard déployés au Maroc – Crédit : Dar Si Hmad

Une technologie qui se déploie à travers le monde

Cette technologie verte, qui n’utilise aucune énergie, est de plus en plus perçue comme un rempart contre la désertification et le manque d’accès à l’eau…

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Auteur: Florian Grenon