Les eurodéputés du Rassemblement national (RN) sont plus prompts à défendre les intérêts des grandes industries que ceux des classes défavorisées. Voilà, en creux, la conclusion du travail mené par Jordan Allouche, activiste et lobbyiste écologiste, restitué sur la plateforme en ligne JeVoteLobby.
Accessible depuis le 7 mai, ce site internet recense « 10 histoires » montrant comment les 18 eurodéputés Rassemblement national ont, à de multiples reprises durant cette mandature, suivi le positionnement des entreprises de l’énergie, de l’automobile, de l’agrochimie ou encore des Gafam dans leurs votes au Parlement européen. Le résumé de la plateforme est cash : « Je vote pour les lobbies… quand je vote Rassemblement national. »
Parmi les dix histoires sélectionnées, il y a par exemple celle des superprofits générés par les entreprises du secteur de l’énergie. En octobre 2022, une résolution adoptée par le Parlement européen a instauré une « taxe sur les bénéfices exceptionnels des entreprises énergétiques », pour soulager la pression du coût de l’énergie, exercée notamment sur les ménages vulnérables et les petites et moyennes entreprises (PME).
« Le RN se place quasiment toujours du côté des patrons, des acteurs économiques, de l’entreprise »
Tandis que certains eurodéputés du groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) ont voté pour cette résolution, les parlementaires français du RN — alors qu’ils appartiennent eux aussi au groupe ID — ont préféré s’y opposer. 17 eurodéputés RN sur 18 (Jordan Bardella, Thierry Mariani, Mathilde Androuët, Catherine Griset, etc.) ont voté contre.
Jordan Bardella, candidat pour les élections du 9 juin, affirmait pourtant en février dans Le Figaro que « les taxes sur l’énergie étouffent les Français »… alors qu’il n’avait pas voté quand il en a eu l’occasion, pour aider les foyers les plus…
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Auteur: Justine Guitton-Boussion