Au Parlement européen, une gauche unie, une extrême droite anti-sociale et des macronistes un peu moins néolibéraux

Que votent les députés français au Parlement européen ? Les clivages sont-ils similaires à ceux qui les opposent à l’Assemblée nationale ? Les débats au sein de l’hémicycle strasbourgeois sont beaucoup moins médiatisés que ceux qui agitent le Palais Bourbon (sauf quand un député bulgare y fait un salut nazi…). Ils sont pourtant riches d’enseignement sur les positions prises par les partis qui y siègent. Surtout en campagne présidentielle, lorsqu’il s’agit de mesurer le degré de sincérité derrière les propositions des programmes et les grandes tirades des meetings.

Quel bilan du quinquennat ?

Quel est le véritable bilan d’Emmanuel Macron sur les problèmes que soulève régulièrement basta! ? Pour aller au-delà de la com’, pendant toute la campagne électorale, basta! dresse pour vous des bilans du quinquennat sur une série de sujets très concrets.

79 députés français siègent au Parlement européen. Les deux groupes les plus importants sont celui d’En marche, soutien d’Emmanuel Macron, et celui du Rassemblement national, soutien de Marine Le Pen, avec respectivement 29 élus (dont deux élus qui sont, depuis, passés chez Éric Zemmour). Viennent ensuite les écologistes, qui soutiennent Yannick Jadot (13 députés), LR avec Valérie Pécresse (8 députés), puis la France insoumise (Jean-Luc Mélenchon, 6 députés) et le groupe socialiste (6 députés), partagé pour l’instant entre Anne Hidalgo et Christiane Taubira.

L’extrême droite n’est décidément pas dans le camps des « petits »

Nous nous sommes intéressés à plusieurs votes sur des enjeux que basta! juge essentiels, en matière sociale, économique, écologique et démocratique. Quels enseignements peut-on en tirer ? L’extrême droite vote presque systématiquement contre tout ou s’abstient, même quand il s’agit d’avancées incontestables pour les travailleurs parmi les plus précarisés, et surtout quand il s’agit de la liberté et des droits des femmes, sujet sur lequel les députés « patriotes » français s’alignent sur les droites les plus réactionnaires hongroises ou polonaises (voir le deuxième volet de notre série, qui sera publié le 22 février).

Protection des travailleurs ubérisés

Une avancée majeure pour la défense des droits des travailleurs des plateformes de livraison : en septembre dernier, le Parlement européen a adopté une résolution pour promouvoir la présomption de salariat les concernant. L’extrême droite s’est abstenue…

On…

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Auteur: Ivan du Roy