Au Rojava, « le projet démocratique fait face aux défis et va de l'avant »

Quel est le travail du RIC et quel est son objectif ?

Le personnel bénévole du RIC est composé de journalistes internationaux et de militant·es. Elles et ils se sont rendus dans le nord et l’est de la Syrie (NES) dans le but de partager leurs compétences dans une région qui ne bénéficie des avantages d’une presse libre que depuis sa libération du contrôle du gouvernement Assad en 2012. Notre équipe comprend également des locaux, qui partagent leur temps, leurs compétences, leur expérience et leur connaissance de la région. Il y a un manque de reportages clairs et objectifs sur le Rojava, et les journalistes sont souvent dans l’incapacité d’entrer en contact avec des personnes sur le terrain. Nous avons donc créé le RIC pour combler cette lacune. Notre objectif est de fournir aux journalistes, aux chercheur·ses et au grand public des informations précises, bien documentées et transparentes. Nous travaillons en partenariat avec des institutions civiles et politiques, des journalistes et des activistes des médias dans toute la région pour fournir aux reporters internationaux les informations et les contacts dont ils et elles ont besoin dans le NES. Nous publions également nos propres rapports, dossiers, vidéos et bases de données.

Quelle est la situation actuelle pour les habitant·es du Rojava ? Comment l’expérience politique singulière qui y a vu le jour se traduit-elle dans la vie quotidienne ?

Les habitants du nord et de l’est de la Syrie ont subi les conséquences d’une décennie de guerre, l’action de Daech et les embargos des États-Unis et de l’Union européenne sur la Syrie, qui ont provoqué une pénurie générale de produits de base et d’énormes difficultés dans la vie quotidienne. En outre, la région est confrontée à l’occupation de zones stratégiques du NES par les forces turques. La Turquie et les mandataires soutenus par la Turquie sont responsables de violations des droits humains dans ces zones et attaquent de manière incessante des cibles civiles. L’État turc provoque également une pénurie d’eau dans la région, ce qui a d’énormes répercussions puisque la plupart des habitant·es vivent de l’agriculture ou de l’élevage. Cela se traduit par la construction incessante de barrages dans le sud-est de la Turquie et la région de Serê Kaniyê occupée par les Turcs, ou encore la fermeture répétée des stations d’eau d’Alouk, qui alimente Heseke mais se trouve sur le territoire contrôlé par l’armée nationale syrienne. Cet usage militaire de l’eau par le…

La suite est à lire sur: france.attac.org
Auteur: Attac France, Franck Mithieux