Beaucoup parmi vous découvrent peut-être le rugby ces jours-ci avec la Coupe du monde qui se tient en France. Sans doute comptez-vous d’ailleurs, pendant les matchs, sur un voisin de canapé ou de bar plus expert que vous et capable de vous expliquer les raisons de chaque coup de sifflet de l’arbitre. N’avez-vous pas alors l’impression que chaque spectateur ou téléspectateur, chaque commentateur de télévision semble avoir sa propre compréhension et interprétation des règles arbitrales ?
Le rugby se caractérise par une grande complexité de ses règles que renforce l’intervention régulière des instances de régulation pour le rendre plus attractif et plus sûr. On ne recense pas moins de 21 principes fondamentaux, qui se déclinent en près de 350 règles applicables. Le règlement du football, à titre de comparaison, s’articule lui en 17 lois et une cinquantaine de règles.
Le nombre conséquent de règles au rugby rend leur compréhension et leur interprétation particulièrement complexes pour les acteurs du jeu, arbitres, joueurs et entraîneurs. Et pourtant, à la différence de nombreux sports professionnels médiatisés nous constatons très peu de contestations des décisions arbitrales. Les conversations sont presque toujours apaisées entre arbitres, joueurs voire entraîneurs. La Ligue nationale de rugby n’hésite d’ailleurs pas à les mettre en avant dans des compilations.
Au-delà de l’« esprit rugby » que beaucoup mettent en avant, les arbitres et les équipes (joueurs et staff) ont su également adopter des stratégies d’adaptation aux règles, en essayant d’être proactifs afin d’améliorer leurs performances sur le terrain. La complexité du règlement et le développement des enjeux sportifs, financiers et sociétaux associés à ce sport ont amené les acteurs à développer leurs échanges et…
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Auteur: Laurent Mériade, Professeur des Universités en sciences de gestion – Titulaire de la chaire de recherche "santé et territoires" – IAE, Université Clermont Auvergne (UCA)