Au salon de la tech, on rivalise d'inventions climaticides

Numérique

Paris, reportage

« Si le changement climatique est l’affaire de tous, qu’attendez-vous pour en faire votre bonne affaire ? ». La banderole à l’entrée du salon Viva Technology, qui a lieu du mercredi 15 au samedi 18 juin, annonce la couleur. L’événement, qui se revendique comme le plus grand salon européen dédié à la « tech » et aux start-up, a même fait de la « course vers la neutralité carbone » l’une des thématiques phares de sa sixième édition. Tout est « green » (vert), cette année. Entre les stands de grands groupes connus pour leur activités climaticides, on aperçoit donc des murs végétalisés, des pots de lierre par dizaines et des sapins déracinés. Le parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, où se tient VivaTech, est envahi par les logos d’entreprise telles que LVMH, BNP Paribas ou TotalÉnergies.

VivaTech est envahi par les logos d’entreprise. © Maïwenn Lamy/Reporterre

Si quelques bonnes idées se nichent au détour de certains stands, beaucoup d’exposants pratiquent l’écoblanchiment sans scrupule. Reporterre vous propose une sélection des pires idées découvertes sur le salon.

1 — La garde-robe numérique « qui réduit votre empreinte carbone »

« Ne faites pas moins de shopping, achetez des vêtements digitaux. » Acheter des vêtements pour nos avatars numériques consomme moins de ressources que de réels accessoires de mode, vante la start-up DressX. Elle vend des vêtements numériques que l’on peut superposer à nos photos, à la manière d’un filtre, pour gagner en élégance dans le monde numérique. L’entreprise propose même des tenues de luxe à porter dans le métavers — un univers virtuel.

Une robe virtuelle à 120 dollars (114 euros). © Maïwenn Lamy/Reporterre

Selon elle, la production d’habits digitaux émet 97 % de CO2 de moins que celle de leurs équivalents du monde réel. Elle propose d’ailleurs un comparatif des conséquences environnementales qu’induisent produits physiques et virtuels. Ces derniers « ne génèrent aucun déchet » et « leur production consomme moins d’eau ». Pour une robe de la collection haute couture, comptez une centaine d’euros.

2 — Un véhicule électrique volant… pour son yacht

Jetson, toute jeune entreprise, propose à ses clients des véhicules personnels électriques et volants. Son objectif ? « Rendre les villes plus agréables à vivre en déplaçant le trafic automobile dans le ciel », dit son fondateur, Tomasz Patan, à Reporterre. Le produit…

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Auteur: Maïwenn Lamy Reporterre