De la visite du Président au salon de l’agriculture 2024, on ne retiendra que les scènes de chaos. Samedi matin, dans le hall principal, des centaines d’agriculteurs en colère font face à un large cordon de CRS. Sifflets, huées, interpellations houleuses : la présence d’Emmanuel Macron, situé à quelques dizaines de mètres de là, fait fulminer les membres des syndicats de la coordination rurale et de la FNSEA.
Sous l’œil des nombreuses caméras venues couvrir l’événement, la tension est palpable. Soudain, c’est l’escalade : « Allez, on y va ! Poussez ! », s’exclame l’un des agriculteurs. Ces derniers tentent de passer en force, quelques coups s’échangent, mais le plexiglas des boucliers repousse l’assaut. Les insultes fusent, les esprits s’embrasent. Ces heurts vont se répéter à plusieurs reprises, et le calme ne reviendra qu’après le départ d’Emmanuel Macron des travées du hall principal.
Comment expliquer cet accueil féroce ? Depuis un mois, l’objectif du gouvernement était pourtant clair : calmer la fronde des agriculteurs avant la visite du chef de l’État au Salon de l’agriculture. Entre les 62 engagements mis en avant par Gabriel Attal la semaine dernière et la promesse de 400 millions d’aides (toutes filières agricoles confondues), l’exécutif n’a pas fait les choses à moitié pour tenter d’apaiser la contestation.
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Certains ministres se sont même livrés à des pratiques inattendues : Gérald Darmanin, d’ordinaire intransigeant avec les manifestations, a métamorphosé sa vision du maintien de l’ordre avec un deux poids deux mesures déconcertant. « On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS »,…
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Auteur: Tristan Dereuddre