Au sein de la Nupes, les écologistes veulent changer de division

Au bout du fil, la députée écolo Sandrine Rousseau prend conscience que son combat est perdu. Une liste commune aux européennes en 2024 ? « Il faut arrêter avec cet espoir », lâche-t-elle, dépitée.Au début du mois de juillet, les adhérents de son parti ont voté à 86 % pour une liste autonome. Juste avant de désigner leur cheffe de file, Marie Toussaint. Ce scénario, l’élue de Paris et « unioniste » convaincue y était opposée. « Je ne pense pas que ce soit la bonne option, mais ma formation politique en a décidé autrement, analyse-t-elle. Ce choix dit quelque chose sur ce qui est en train de se passer dans la Nupes. En ce moment, il y a une revanche des partis qui n’ont pas trouvé dans le cadre de la coalition un espace suffisamment démocratique et ouvert pour prendre des décisions collégiales. Alors, c’est le rapport de force pour tout le monde. » Les écolos y compris.


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2024, un rapport de force ? La direction du parti botte en touche. « On est droits dans nos bottes. On ne changera pas soudainement d’avis, malgré les sollicitations plus ou moins fortes de nos partenaires. Peu importe ce qui se passe ailleurs, on est persuadés qu’on peut rassembler plus largement chacun dans son couloir de nage », répond Aminata Niakaté, porte-parole du parti. Autre argument en vogue : la différenciation du scrutin européen des élections nationales. « Il n’y a aucun lien. Les enjeux sont différents et le scrutin n’est pas le même. Ça n’a pas de sens de se rassembler pour un vote à la proportionnelle, à moins de vouloir moins de députés de gauche », projette Gérôme Gulli, membre de l’exécutif et délégué au projet, à la prospective et à la riposte. En bref, circulez, il n’y a…

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Auteur: Lucas Sarafian