Au squat de l'Arche, menacé d'expulsion : « Paris n'est pas aux riches »

Le squat de L’Arche, dans le Xème arrondissement de Paris, est sous le coup d’une plainte pour occupation illégale. La lutte contre la gentrification continue malgré tout dans le quartier Sainte-Marthe. Reportage.

Derrière la porte du squat de L’Arche, dans une petite ruelle du quartier parisien Sainte-Marthe, dans le Xème arrondissement, c’est un local chaleureux qui apparaît : des canapés, une table couverte de feutres et de papiers, une bibliothèque sur laquelle scintille une guirlande, et des pancartes un peu partout.


Des maisons d’éditions, comme Libertalia, ont donné des livres pour le squat. © Malika Barbot

Des militantes, principalement, et quelques militants, y ont établi leur QG pour lutter contre la gentrification dans ce quartier de l’Est parisien. L’investissement du lieu s’inscrit dans la lignée de l’occupation de la place Sainte-Marthe en septembre, à l’initiative de Youth For Climate et de Désobéissance Écolo Paris. À la suite de cette installation, un premier squat avait ouvert, le H. « C’était pour faire des cuisines collectives, surtout pour les gens du quartier », explique Sam, assise sur l’un des canapés de L’Arche.


À gauche, Mino et Sam. © Malika Barbot

Le squat de L’Arche, lui, a ouvert en novembre. Plusieurs organisations militantes l’ont investi depuis. « On prend le temps de se connaître et de connaître les gens qui habitent dans le quartier, rapporte Mino, membre des collectifs Collages afro féministes et Queer racisé·e·s autonomes. Les habitantes et habitants sont très investis, font beaucoup de choses, elles et ils aussi veulent protéger leur quartier de la gentrification. »


Pour Sam : « Il y a un enjeu social. Ce genre de quartier, on le voit partout. Les gens précaires sont expulsés de plus en plus loin de la ville. » © Malika Barbot
En haut du sapin : « Non à la norme du rejet et de la violence d’État. On veut un monde inclusif,…

Auteur: Malika Barbot
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