Au tribunal de Limoges : un procureur mis en cause pour des propos sexistes


Le Procureur de la République de Limoges, Baptiste Porcher, mis en cause pour des faits pouvant être qualifiés d’outrages sexistes et de harcèlement sexuel


Six collaboratrices au parquet de Limoges ont témoigné de «propos graveleux, sexistes et de regards déplacés sur leurs poitrines». Une auditrice de justice rapporte ainsi les propos du procureur à son égard déclarant qu’«elle serait capable de passer sous le bureau pour obtenir un stage». Ces comportements ayant mené à la dépression et la demande de mutation en urgence d’une jeune magistrate. Une enquête administrative de la part de l’inspection générale de la Justice (IGJ), pour d’éventuels manquements d’ordre déontologique a été ouverte. Le procureur a été entendu début février 2024 lors d’une audience disciplinaire devant le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Le magistrat reconnaît faire des «blagues» mais nie toute misogynie dans ses propos, se cachant derrière un soit disant «second degré» et «humour noir», déclarant que «quand on est à la permanence [d’un parquet], on a l’horreur tous les jours. C’est une façon de prendre de la distance»…

Prendre de la distance en imposant donc à ses collègues sexisées les mêmes violences sexistes dont les témoignages pleuvent chaque jour au sein de la permanence du Parquet ! Dès lors, il est facile de comprendre pourquoi l’immense majorité des affaires de violences sexistes n’ont pas de suite. Comment s’étonner du chiffre aussi ahurissant de 80% de classement sans suite en matière de violences sexuelles et sexistes ?

Le sexisme est tout aussi répandu dans la magistrature que dans toutes les autres sphères de la société. La différence, c’est que ces fonctionnaires se disent formés sur les questions de discriminations et ont une responsabilité énorme dans le traitement judiciaire de ces affaires, sur la crédibilité accordée aux victimes et sur l’impunité dont…

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Auteur: B