Audiovisuel public : malgré les audiences, une volonté de reprendre la main politiquement

Les prémices d’une privatisation ? Une reprise en main politique ? Bigre, arrêtez de crier au loup. Rachida Dati l’a bien expliqué : sa réforme est simplement un moyen de « rendre l’audiovisuel public plus fort » (sic). Bon, on aura essayé. Mais l’écrire ne rend pas l’argumentaire plus convaincant. Enfin, plutôt l’élément de langage. Parce que depuis que Rachida Dati s’est lancée dans sa croisade politique pour soutenir la proposition de loi d’un sénateur UDI (Union des démocrates et des indépendants) sur la gouvernance de l’audiovisuel public, on peine à comprendre les arguments objectifs portés par la ministre de la Culture.

Un rapport commandé sur mesure à l’ancienne directrice des antennes et de la stratégie éditoriale de Radio France, Laurence Bloch, lui a tout de même apporté quelques arguments : « Près de 62 % des Français s’informent avant tout par les réseaux sociaux » ; « l’audiovisuel public voit ses audiences vieillir » ; « les [catégories socioprofessionnelles] CSP- sont moins représentées parmi les auditeurs de Radio France et les téléspectateurs de France Télévisions ».


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Ces constats sont indiscutables. Mais il pourrait s’appliquer à la quasi-totalité de l’audiovisuel, privé comme public. Surtout, ils évitent un sujet majeur mais que la ministre n’aborde que très peu, voire pas du tout. Dans un marasme médiatique assez généralisé, les audiences du service public de l’info sont, globalement, très bonnes. Excellentes, pourrait-on dire.

Record historique

En vrac. France Inter, en janvier dernier, a battu un record historique. Avec 7,47 millions d’auditeurs (+542 000 en un an) – soit une…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc