Auprès d'Élisabeth Borne, deux « macronistes pur jus » pour l'écologie

C’est sur le perron du palais présidentiel, menacé par un ciel orageux, que le suspens a pris fin. Vendredi 20 mai, près d’un mois après la réélection d’Emmanuel Macron et cinq jours après la nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre, le secrétaire général de l’Élysée a présenté la composition du nouveau gouvernement. C’est donc Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui épauleront la Première ministre Élisabeth Borne dans sa mission de « planification écologique ». Marc Fesneau récupère le portefeuille de l’Agriculture. Le ministère des Transports disparaît et celui de la Mer se transforme en un secrétariat d’État, confié à Justine Bénin.

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Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Auparavant titulaire du portefeuille de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, 36 ans, devient donc ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Elle aura la tâche de conduire l’un des ministères les plus importants dans l’ordre du protocole. Son parcours ne témoigne pourtant d’aucun intérêt particulier pour les questions d’écologie, et est même inquiétant vu son néolibéralisme assumé.

Fille d’un cadre supérieur de grands groupes (Elf, Danone, Coca-Cola), diplômée de HEC et de la Kennedy School de Harvard en politiques publiques, elle débute sa carrière en 2009 dans le privé comme économiste junior chez Exane BNP Paribas avant de rejoindre Axa en 2014. Elle épouse Guillaume de Montchalin, consultant pour de grandes entreprises au sein du Boston Consulting Group.

Amélie de Montchalin avec des ouvriers en insertion sur leur chantier, à Sainte-Geneviève-des-Bois, le 25 juin 2021. Twitter/Amélie avec vous, 6e circo. de l’Essonne

Son parcours politique commence à l’UMP auprès de Valérie Pécresse, qu’elle suivra de l’Assemblée nationale au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Elle participe à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, puis à la campagne pour la primaire de 2016 d’Alain Juppé – elle participera ainsi à la conception du programme économique de l’ancien maire de Bordeaux. Après la défaite de son candidat, elle rejoint En Marche en décembre 2016, séduite par le côté « start-up » du mouvement…

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Auteur: Émilie Massemin (Reporterre), Emmanuel Clévenot (Reporterre) Reporterre