« Un mouvement insurrectionnel absolument inédit », ce sont les mots d’Emmanuel Macron à son arrivée à Nouméa le 22 mai dernier. Dans la continuité de l’excellent article de Daniel Guerrier, Au nom de la mémoire publié la semaine dernière, nous publions ici cette excellente analyse de la situation politique actuelle en Kanaky. Alors que le déploiement policier et militaire sur l’archipel continue d’harceler les barrages et d’étouffer la révolte, Jean-Pierre Hardy rappelle que c’est à une toute autre sortie de crise qu’aspirent les kanak.
Emmanuel Macron arrivant à Nouméa le 22 mai dernier reconnait « un mouvement insurrectionnel absolument inédit ».
Etant sur place en Novembre-décembre 2023 et Mars-avril 2024 dans le cadre d’une mission confiée par le Gouvernement et le congrès de Nouvelle Calédonie afin d’aider à une élaboration participative et inclusive d’une « loi du pays » sur l’action sociale et médico-sociale, les signes que « tout cela va péter » étaient pourtant bien visibles.
La crise économique depuis le COVID aggravée par la crise du nickel, la vie très chère, les déficits de la protection sociale et des budgets publics, mettaient en cause les compromis, pas seulement ceux sur le corps électoral, des accords de Matignon (1988) et Nouméa (1998).
Le patronat calédonien avait testé à la mi-avril l’efficacité du blocage des routes et des centres logistiques, y compris alimentaires, pour amener le président indépendantiste du Congrès de Nouvelle Calédonie à renoncer à une augmentation d’une taxe sur les carburants pour financer les politiques sociales en l’absence d’une réforme fiscale d’ampleur devant remettre en cause les niches fiscales et le paradis fiscal calédonien ; le grand Nouméa valant bien une Côte d’Azur-Monaco.
Le dégel du corps électoral n’est que le déclencheur et l’accélérateur de ce « mouvement insurrectionnel…
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Auteur: dev