Alors que dans le marxisme classique, la marge n’est pas vue comme un moteur central de la révolution, souvent considérée comme instable, manipulable ou dépolitisée, elle occupe aujourd’hui une place significative dans le corpus anarcho-communiste.
Que ce soit sur le plan théorique (centralité ou non de la marge dans le processus révolutionnaire, espace de subversion, conflictualité directe avec l’ordre établi, intersectionnalité), ou pratique (ZAD, squats, communautés autogérées, queer radicales), la marge apparaît comme une question importante.
Penser la marge et la révolution soulève de nombreuses questions. Qu’entend-on exactement par « marge » ? La révolution naîtra-t-elle de la marge ? Porte-t-elle en elle une force transformatrice par nature ? Peut-elle être l’origine d’un changement global ou seulement d’une autonomie locale ?
Cela engage aussi une réflexion sur son rapport au centre et à la norme : la marge cherche-t-elle à transformer le centre ou à prendre sa place devenir la norme ? Peut-elle résister à la récupération de sa subversion ?
Et c’est aussi se donner la possibilité d’explorer, sans doute, l’une des différences entre autonomes, anarchistes et communistes anti-autoritaires, dans l’analyse du rôle ou des limites de la marge.
Les angles d’attaque seront comme chaque fois définis en direct par les personnes présentes, n’hésite pas à venir avec des idées de réflexion collective et des questions à mettre en débat en complement de celle deja proposées pour lancer et nourrir la discussion !
Rendez-vous mardi 3 juin à 18h à l’Impasse
Auteur: IAATA