Un projet d’un autre temps
Le projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse est synonyme de conséquences dévastatrices en termes de dégradation de l’environnement et de destruction de la biodiversité. Suppression de corridors écologiques, abattage d’arbres anciens, artificialisation de centaines d’hectares de terres agricoles parmi les plus fertiles d’Occitanie, explosion des taux de pollution pour la population locale, menace sur le château de Scopont (classé monument historique)… Si les travaux de l’A69 se poursuivent, leurs dégâts sur l’environnement seraient irréversibles.
Il n’est pas trop tard !
Les travaux ont commencé en mars 2023, et malgré de multiples manquements administratifs constatés par les services de police de l’environnement, suivis d’arrêtés préfectoraux de mise en demeure à l’encontre du concessionnaire ATOSCA / NGE, ainsi que de plusieurs plaintes pénales pour manquements graves déposées par les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et autres, les travaux se sont poursuivis. Cependant, les travaux accusent le coup d’un an de retard sur les ouvrages d’art, et la phase de terrassements est loin d’être terminée. Il est donc temps de mettre un arrêt à ce projet colossal et écocide. La nature environnante ne demande qu’à reprendre ses droits !
L’avis de la rapporteure publique : une confirmation de l’illégalité du projet
Le 20 novembre dernier, la rapporteure publique, magistrate indépendante chargée d’analyser le volet juridique du projet, s’est prononcée en faveur de l’annulation totale de l’autorisation environnementale, en raison d’une absence de Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur (RIIPM). Sans cette Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur, la destruction d’espèces protégées et de leurs habitats n’est aucunement justifiée, et donc totalement illégale, rendant l’autoroute elle-même illégale.
Cet avis de la rapporteure…
Auteur: Julia Orain