Article initialement paru sur le blog flegmatique d’Anne Archet.
1. Le premier numéro de L’idiot utile (en 2017, ça ne nous rajeunit pas) contenait dans ses pages un article où j’énonçais quelques banalités de base sur le fascisme qui venait. Maintenant que le fascisme est arrivé, il est utile de répéter quelques vérités élémentaires à son sujet, si nous avons l’intention d’y résister et de le combattre – voire même de le vaincre si nous avons cette résolution.
2. J’appelle « fascistes » tous ceux qui adoptent le discours, le programme et les méthodes du fascisme. Que ceux-ci se défendent de l’être fascistes n’est pas une raison suffisante pour que je ne les traite pas comme tels.
3. Quand quelqu’un dénonce violemment l’antifascisme, dites-vous qu’elle se sent visée et tirez-en les conclusions nécessaires.
4. Il ne faut croire un fasciste que lorsqu’il nous signifie qu’il est un fasciste, par la parole ou par les gestes. Seules ses menaces sont vraies ; tout le reste n’est que mensonge.
5. Les fascistes mentent quand ils disent lutter au nom de valeurs qu’ils défendent. Leur seule valeur est le pouvoir.
6. Quand un fasciste vous dit qu’il est le champion de la liberté d’expression, il vous dit que ce n’est que la sienne qui compte et qu’il n’aura aucune d’hésitation à supprimer la vôtre.
7. Quant un fasciste vous dit qu’il défend son pays, il vous dit qu’il a l’intention de déporter, mettre dans des camps, affamer et éliminer une grande partie des gens qui y habitent.
8. Quant un fasciste vous dit qu’il veut défendre la constitution, il vous signale son intention de la démanteler à la pièce.
9. Quand un fasciste vous dit qu’il veut défendre les femmes, il vous informe de son projet d’éliminer les femmes transgenres et reléguer toutes les autres à un rôle de mineures subordonnées à leur bon vouloir.
10. Quand un fasciste vous dit qu’il veut lutter contre la…
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