Aux 184 connards noirs de la république.

Aux 184 connards noirs de la république, à celles et ceux qui n’avaient pas un euros à donner aux étudiantes et aux étudiants pour qu’ils puissent se nourrir d’autre chose que de la colère et de la résignation d’être affamés : j’irai cracher sur vos tombes.

Aux 184 connards noirs de la république, à chacun et chacune d’entre vous qui, en conscience et en république, avez appuyé sur ce bouton “non”, refusant d’accorder le repas à 1 euro à toutes les étudiantes et à tous les étudiants autres que le toujours très faible taux de boursiers ou que celles et ceux ayant et le temps et le courage d’attendre un improbable rendez-vous chez une assistance sociale d’une médecine universitaire en déshérence organisée : j’irai cracher sur vos tombes.

Aux députés de tous bords, macronistes et macronards, hommes et femmes, jeunes et vieux, à celles et ceux surtout qui sont revenus “faire le nombre” pour s’assurer que les étudiantes et les étudiants continueraient leurs études dans des conditions de misère et de faim : j’irai cracher sur vos tombes.

A vous les doctes sophistes donnant dans l’humour de kermesse et pérorant que “grâce à cette mesure les enfants de Bernard Arnault auraient pu manger pour un euro“, oubliant que pour un enfant de Bernard Arnault repu il est quelques millions d’enfants de la république crevant de faim et sommés de choisir entre se soigner, se chauffer, se vêtir ou se nourrir : j’irai cracher sur vos tombes.

Aux 184 connards noirs de la république et spécialement à toi, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, à toi Sylvie Retailleau, qui a expliqué que cette mesure représenterait 90 millions d’euros et que c’était là bien trop cher : j’irai cracher sur ta tombe.

Aux 184 connards noirs de la république et à tous les autres qui s’ils avaient été là, auraient voté de même, je dis ceci.

Il faut que vous soyez bien aveugles pour ne pas voir que les files d’attente aux distributions alimentaires ne désemplissent pas et que chaque campus universitaire se transforme en succursale des restos du coeur.

Il faut que vous ayez l’âme ou le coeur bien remplis de merde pour, voyant cela, continuer de refuser au seul espoir tangible de nos lendemains, de disposer d’un moyen de quelque fois par semaine au moins, pouvoir enfin manger un peu à leur faim.

Il faut que vous soyez à ce point cyniques pour, à l’occasion parlementaire d’une niche, voter à l’unisson comme des chiens.

La retraite à 64 ans et la misère à…

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Auteur: Olivier Ertzscheid Olivier Ertzscheid