Aux États-Unis, les pétroliers pourraient payer la facture des catastrophes climatiques

Atlanta (États-Unis), correspondance

Les groupes d’énergies fossiles devront payer. Du moins c’est ce qu’espère l’État du Vermont, dans le nord-est des États-Unis. La loi « Climate Superfund Act », première de ce genre dans le pays, est entrée en vigueur le 30 mai — d’autres États comme celui de New York, le Massachusetts et le Maryland ont des projets de loi similaires. Elle réclame aux entreprises d’énergies fossiles de dédommager l’État pour les conséquences du changement climatique dont elles sont responsables avec leurs émissions de gaz à effet de serre.

Le Vermont, comme de nombreuses parties du monde, est frappé par le dérèglement climatique. Il connaît une des plus importantes hausses de températures du pays, selon les données de l’organisation environnementale de recherche Climate Central. L’été dernier, de fortes inondations, exacerbées par le dérèglement climatique, ont provoqué des dégâts estimés à près de 1 milliard de dollars (environ 920 millions d’euros).

Une loi passée par un gouverneur républicain

La loi a été votée par la chambre basse et le Sénat de l’État, qui disposent d’une majorité d’élus démocrates. Le gouverneur Phillip Scott, un républicain modéré, avait la possibilité de poser son veto ou de ratifier la loi. Mais il ne l’a pas fait, ce qui a entraîné sa promulgation.

Le trésorier de l’État du Vermont a désormais jusqu’au 15 janvier 2026 pour établir les coûts des conséquences des émissions de gaz à effet de serre. La loi concerne les entreprises d’énergies fossiles qui ont émis plus de 1 milliard de tonnes métriques d’équivalent CO2 entre le 1er janvier 1995 et le 31 décembre 2024. « C’est un volume très important. Il concerne seulement les plus grandes entreprises », explique Patrick Parenteau, professeur de droit émérite à l’université Vermont Law and Graduate School et spécialiste des politiques…

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Auteur: Edward Maille