Aux JO 2024, un dernier tour de piste pour les chevaux du pentathlon

Aux Jeux olympiques de 2024 qui auront lieu à Paris l’été prochain se tiendra l’épreuve de pentathlon moderne avec ses cinq disciplines – l’escrime, la natation, le tir au pistolet, la course à pied et l’équitation. Elle est présente sans discontinuer aux Jeux depuis 1912. Mais cette année sera vraisemblablement la toute dernière occasion d’y voir des chevaux.

L’incident de Tokyo

L’épreuve d’équitation du pentathlon moderne consiste en un parcours de 10 obstacles sur une longueur de 350 à 400 mètres à réaliser le plus vite possible. Grande inconnue pour le candidat : le cheval sur lequel il concourt est tiré au sort. Il apprend son nom et le découvre durant 20 minutes avant le départ. On lui indique le nombre d’usages toléré de la cravache (notons qu’on parle d’usage et non de coup, ce qui laisse penser qu’il ne s’agit pas a priori de frapper). Le bien-être du cheval est réputé être la priorité absolue.

À partir des Jeux de 2028, le cheval serait remplacé, si cette option est confirmée, par l’obstacle. Selon les organisateurs, cette décision est débattue depuis un certain temps. Mais il est difficile de croire que les événements des Jeux 2020 de Tokyo (ayant eu lieu en 2021) n’ont pas accéléré ce processus.

En effet, cette édition a été le théâtre d’un événement qui n’a pas plu aux spectateurs : bien placée pour remporter l’or, la candidate allemande, Annika Schleu, éprouve les pires difficultés durant l’épreuve de saut d’obstacles. La cavalière, ne parvenant pas à créer les conditions de communication avec le cheval qu’elle vient de découvrir, multiplie les erreurs et les coups de cravache. Elle finit en larmes et voit s’envoler l’or olympique.

En rentrant au vestiaire, son entraîneuse frappe brutalement la croupe du cheval et se fait exclure manu militari.

Il s’agit là d’une problématique directement liée aux qualités des relations…

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Auteur: Patrice Régnier, Sociologue, spécialiste des interactions humaines et anthropo-équines, Université catholique de l’Ouest