Avec 40°C en avril, la sécheresse des sols espagnols est équivalente à celle du Sahara

Cette semaine, une masse d’air très chaud et sec, d’origine nord-africaine, a pénétré dans la péninsule ibérique et les îles Baléares. Cette masse chaude a provoqué une augmentation des températures supérieures de « 6 à 10°C » en moyenne aux normales de saison, notamment en Andalousie avec un pic prévu à 43°C aujourd’hui à Séville.

Dans la ville andalouse, les habitants et les écosystèmes souffrent, un cheval remorquant une calèche est littéralement « mort de chaud » sous l’effort. La population est extrêmement préoccupée par cette chaleur, qui cause près de 1300 morts humaines chaque année selon l’Institut de Santé Carlos III.

En effet, les réserves d’eau communales sont déjà au plus bas, les précipitations ayant été rares dans le pays le mois dernier. Les autorités ont dû mettre en place des restrictions sur l’usage de l’eau.

Les forêts sont elles aussi gravement touchées par cette canicule. En Espagne, la végétation brûle et risque de battre le triste record de l’an dernier. 54 000 ha de forêts ont déjà brûlé depuis le début de l’année, contre 17 126 ha à la même date selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis)

Ces températures hors-norme sont également un danger pour les campagnes espagnoles, qui traversent l’une des pires sécheresses de ce siècle. Si le manque de pluie est déterminant pour comprendre l’aridité et l’improductivité des cultures, la chaleur extrême est un autre facteur important, puisqu’elle augmente le taux d’évapotranspiration des cultures.

A tel point que « les indices hydriques des sols agricoles espagnols vont atteindre les niveaux du Sahara », alerte l’agro-climatologue Serge Zaka

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Auteur: Laurie Debove