Avec Biden, les États-Unis et l'Europe se disputent le leadership climatique

Bruxelles (Belgique), correspondance

Jeudi 22 avril, journée mondiale de la Terre, quarante dirigeants du monde invités par le président étasunien Joe Biden, dont le chinois Xi Jinping ou le russe Vladimir Poutine, sont attendus en visioconférence pour un sommet sur le climat. Le but : proposer des solutions pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C d’ici la fin du siècle, l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat.

La Maison blanche devrait annoncer dans la journée un objectif de réduction des émissions de 50 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Lors de son élection, Joe Biden avait promis de redonner aux États-Unis un rôle moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique, après quatre ans de mandat de Donald Trump et le retrait de son pays de l’Accord de Paris.

L’Union européenne se présente, elle aussi, avec un nouvel objectif dans la besace. Huit personnalités la représenteront et dévoileront ses dernières avancées sur le climat. Parmi elles, Charles Michel, président de Conseil européen, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, ainsi que six dirigeants d’États, dont Emmanuel Macron et l’Allemande Angela Merkel.

Les Européens travaillent depuis des années sur leur projet de « pacte vert », avec pour ambition d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Joe Biden avait promis de redonner aux États-Unis un rôle moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le mercredi 21 avril, à 5 heures du matin, les eurodéputés et les États membres de l’Union européenne (UE) sont allés plus loin, en adoptant l’objectif de réduction nette d’« au moins 55 % » des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne (UE) d’ici à 2030, par rapport au niveau de 1990. Les dirigeants des Vingt-Sept et les eurodéputés sont parvenus à trouver un accord après quatorze heures de négociations.

Les eurodéputés écologistes ont regretté que les négociations aient été bâclées

Une partie des négociateurs se sont réjouis, mercredi, d’être en mesure de présenter un objectif clair aux autres dirigeants de la planète. D’autres, comme les eurodéputés écologistes, ont regretté que les négociations aient été bâclées pour obtenir coûte que coûte un accord. « Le pilier du Green Deal [« pacte vert »], la loi climat européenne, vient de tomber », a déploré par exemple, dans un communiqué, l’eurodéputée européenne écologiste française, Marie Toussaint. Ils souhaitaient que…

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Auteur: Mathilde Dorcadie Reporterre