En 2018, Lamine Bangoura est sauvagement assassiné par huit policiers devant son domicile sous les yeux d’un huissier venu récolter un loyer impayé. Le corps sera séquestré pendant plus de trois ans par les instances judiciaires et les pompes funèbres. Les policiers et policières ne seront jamais inquiété
es, la chambre du conseil et la chambre de mise en accusation concluant à un non-lieu, invoquant un usage proportionné de la force. Si les demandes de justices n’ont pas commencé à ce moment-là, c’est à la suite de l’événement Black Lives Matter à Bruxelles en 2020, par la parole du père de Lamine Bangoura, Jean-Pierre Bangoura, que se constitue le Comité Lamine Bangoura. Le Comité va s’organiser autour de la mise en présence spirituelle et rituelle de Lamine Bangoura, invoquant d’autres formes de réparations que celles interdites par la justice institutionnelle et le traitement médiatique de l’affaire.La naissance du collectif « Justice pour Lamine Bangoura » ne constitue pas le point de départ des mobilisations réclamant justice pour le meurtre policier dont il a été victime. Dès le départ, des manifestations dont nous n’avions alors pas connaissance ont lieu à Roulers, sur les lieux du crime. D’emblée, la famille et les amis de Lamine Moïse Bangoura s’activent pour tenter de ne pas en rester là. Un avocat sera mandaté, orientant l’affaire vers des négociations avec la police (concernant le corps, son inhumation, d’éventuelles interventions financières) ; négociations qui seront interrompues dès que sera actée la constitution de partie civile par la famille.
De BLM au collectif Justice pour Lamine : la voix de Jean-Pierre Bangoura
Le comité en tant que tel trouve son origine deux ans après les faits, à l’occasion de la manifestation Black Lives Matter (7 juin 2020). Ce jour-là, en pleine pandémie de covid-19, des milliers de personnes majoritairement noir
es et arabes…Auteur: dev