La cherté du coût de la vie a souvent conduit de nombreux peuples dans la rue. Il se peut fort bien que la hausse du prix des denrées de base ait des impacts politiques au sein de plusieurs États, notamment au Sénégal.
Avec la suspension récente des exportations de certains types de riz en provenance d’Inde, rien n’exclut de nouvelles émeutes de la faim dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui vient d’être secoué par des mobilisations d’une rare violence en soutien à l’opposant Ousmane Sonko, condamné à la prison par le régime en place.
Doctorante en science politique à l’Université d’Ottawa, mes recherches portent sur l’analyse des mouvements sociaux face à l’accaparement des terres, à l’accès des femmes aux ressources productives et à l’étude des politiques agricoles au Sénégal.
(AP Photo/Leo Correa)
D’inquiétantes restrictions pour l’Afrique
Le gouvernement indien a en effet annoncé le 20 juillet 2023 la suspension de ses exportations de riz blanc non-basmati. Cette décision s’ajoute à celle de la restriction des exportations de brisures de riz et l’ajout d’une taxe de 20 % pour tout achat de paddy rice.
Ces actions menées par le gouvernement indien ont pour objectif de limiter la hausse du coût du riz sur son territoire et faire face à sa baisse de production due à des conditions climatiques difficiles. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine, la pandémie de la Covid-19 et le changement climatique ont contribué à une inflation record des économies mondiales ainsi qu’une hausse du coût des céréales sur les marchés mondiaux.
L’Ukraine et l’Inde sont les principaux exportateurs de blé et de riz à destination des pays africains. L’accord sur les…
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Auteur: Diana Alima Cissé, Doctorante à l’École d’études politiques, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa