Avec les femmes au pouvoir dans l’agriculture, la faim dans le monde diminuerait de 15%

Fragilisées par de profondes inégalités, les femmes ont pourtant un rôle crucial sur la façon de nourrir le monde, en créant des systèmes agricoles durables. A la fois productrices, entrepreneuses, dirigeantes et consommatrices, il est aujourd’hui essentiel de favoriser l’autonomisation des femmes partout dans le monde.

Selon la FAO, les femmes représentent environ la moitié de la main-d’œuvre agricole et produisent 60 à 80 % des aliments de consommation familiale dans la plupart des pays en développement. Malgré leur rôle crucial, il existe un fossé considérable entre les femmes et les hommes dans les domaines de l’alimentation et l’agriculture.

Les femmes doivent ainsi affronter l’exode rural, la diminution de la biodiversité cultivée, la perte d’autonomie des paysan·ne·s, la détérioration de leur statut, mais surtout la problématique du genre et des inégalités femmes-hommes dans le domaine agricole et la non-reconnaissance du travail des paysannes.

L’enjeu majeur pour les femmes est leur difficulté d’accéder à la terre, à tel point qu’elles représentent aujourd’hui toujours moins de 15 % des propriétaires de terres agricoles dans le monde. De la même façon, elles ont un accès limité aux différents types de services de soutien à l’agriculture, comme les crédits, les formations ou des outils adaptés à leurs besoins.

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« La problématique est la même partout dans le monde. En France, le prix moyen d’une ferme a tellement augmenté qu’il est devenu extrêmement difficile pour les hommes, et encore plus pour les femmes, d’accéder à la propriété agricole sans être issu d’une famille d’agriculteurs. Il y a un vrai problème d’accaparement des terres par des financiers qui voient ça comme un investissement refuge, et dont découle la course à l’agrandissement des fermes. Elles deviennent alors un support de réalisation de services et les propriétaires terriens ne sont plus que des investisseurs hors-sol » explique Perrine Hervé-Gruyer, co-fondatrice de la ferme du Bec Hellouin et spécialiste de la permaculture, pour La Relève et La Peste

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En France, le statut de conjointe en agriculture n’existe que depuis la fin des années 1990. Avant cela, les femmes n’étaient déclarées à rien et ne cotisaient en…

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Auteur: Laurie Debove