Avion “vert” : les activistes en procès

Pour ces raisons, nos activistes sont poursuivi·es pour dégradation de biens d’autrui en réunion et trouble du fonctionnement d’installations à usage aéronautique. Huit sont également poursuivis pour refus de prélèvement ADN. Air France et Aéroport de Paris (ADP) ont porté plainte.

Pourquoi les activistes ont eu raison d’agir ?

Parce que l’aviation et la croissance incontrôlée du trafic aérien sont une menace pour le climat.

Alors que la crise climatique provoque des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes et fait de plus en plus de victimes, ces dernières années, le trafic aérien a explosé au niveau mondial et pourrait encore doubler d’ici 2037, selon l’Association du transport aérien international (IATA). Et, aujourd’hui, le transport aérien est vraisemblablement déjà responsable de 7,3 % de l’empreinte carbone de la France, ce qui est loin d’être négligeable. Or, rien n’est fait pour ralentir la croissance du trafic aérien. C’est même tout le contraire.

Face à cela, le débat devrait porter sur la nécessité pour le secteur aéronautique d’opérer une transition écologique et sociale lui permettant d’être aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris, tout en protégeant les salarié·es du secteur. Il n’en est rien. En juin 2020, des chèques en blanc sans contrepartie écologique et sociale solide ont été adressés au secteur aéronautique dans le cadre des plans de sauvetage liés à la crise du Covid 19. La loi “Climat et Résilience”, adoptée en août 2021, est loin (très loin) d’engager la réduction du trafic aérien, pourtant incontournable pour le climat : elle laisse se faire tous les projets d’extension d’aéroports actuellement à l’étude et se contente de supprimer uniquement quelques vols internes pour lesquels il existe une alternative en train de 2h30 maximum (soit un bénéfice climat ridiculement faible). Si le gouvernement se donne aussi peu de mal pour réduire le trafic aérien, c’est parce qu’il pense avoir LA solution miracle : l’avion vert. C’est sur des solutions technologiques qui n’en sont encore qu’à leurs prémices que le gouvernement mise tout. Pour ce faire, il s’est trouvé un VRP de choix en la personne de Jean-Baptiste Djebbari, actuel ministre des Transports et ancien pilote.

Pourquoi l’avion vert ne suffit pas ?

Plus récemment, Emmanuel Macron s’est directement fait le porte-étendard de l’avion vert, lors de la présentation du plan d’investissement France 2030. Il a…

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Auteur: Greenpeace France