Avions, poules en cage, pesticides… ce qu'ont voté les députés sous Macron

La campagne pour les législatives est lancée, placée sous le signe du climat. Chaque parti revendique sa fibre écolo, et tout aspirant député doit désormais se parer de ses plus beaux atours verts. Réelle conviction ou beau discours ? Reporterre a voulu gratter ce vernis en s’intéressant au passif des différents partis. Car beaucoup disposaient déjà d’élus au sein de l’Assemblée nationale sortante. Ont-ils défendu, ou non, des politiques climatiques ambitieuses ? Ont-ils porté, ou pas, la protection du vivant ?

« Il y a eu quelques petits pas assez anecdotiques, de vrais reculs et énormément de blabla, résume, amer, Clément Sénéchal, de Greenpeace. La ratification du Ceta, la réautorisation des néonicotinoïdes, la baisse des impôts de production, les coupes dans les effectifs des fonctionnaires de l’environnement… sur tous ces plans, on a reculé. » Plus précisément, « la majorité présidentielle n’a pas fait le boulot sur l’écologie ». Avec 267 membres, le groupe de La République en marche (LREM) était en effet de loin le plus nombreux. En ajoutant leurs alliés du Modem et du groupe Agir ensemble, les députés macronistes dépassaient donc largement la majorité absolue (289 députés). De quoi leur laisser des coudées franches pour imposer ou refuser les mesures écolos débattues.

Il y a pourtant eu pléthore de textes aux noms affriolants : loi pour la sortie des hydrocarbures, loi Énergie Climat, loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, loi d’orientation des mobilités, loi Climat et Résilience… « Des coquilles vides, dénonce M. Sénéchal. Le gouvernement et sa majorité ont occupé le terrain, mais les textes proposés n’étaient pas du tout à la hauteur de la crise écologique, avec des mesures insuffisantes. » Même son de cloche mitigé chez L214 : « La question animale a été débattue à plusieurs reprises, parfois sans que rien n’ait été adopté, parfois avec de petites avancées, constate Samuel Airaud, porte-parole de l’association. Mais la majorité a systématiquement refusé de légiférer sur la chasse ou l’élevage intensif. » Côté avancées, il cite les menus végétariens dans les cantines, l’interdiction de l’élevage de visons ou la fin de la détention d’animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums.

Pour le militant animaliste, tous les partis politiques ne sont pas à loger à la même enseigne : « Le groupe Écologie Démocratie Solidarité [constitué de mai à octobre 2020 par des députés écolos…

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Auteur: Lorène Lavocat Reporterre