Aymeric Caron, nouvelle idole mélenchonesque ? — Paul ARIES

Qui pourrait s’imaginer un Jean Jaurès s’époumoner : « Humain, je crois que j’ai cessé de t’aimer. Tes qualités, si peu exploitées, ne suffisent plus à compenser tes tares rédhibitoires au premier rang desquelles je place la stupidité. Car tu es désespèrément idiot » (Aymeric Caron, Vivant, p. 21). Ce jugement définitif ne relève pas du propos de comptoir car il structure toute sa doctrine : « Humain, nul besoin que tu assassines pour me rebuter (…) Humain, j’ai voulu t’aimer mais cela m’est impossible aujoud’hui. Misanthrope ? Pas loin, je l’admets » (op. cit., p. 23).

Je conçois mal Blum ou Mitterrand s’écrier : « J’imagine, à la louche, que (les beaux salauds) constituent 95 % de l’espèce humaine, du petit salaud au gros salaud, en passant par le moyen salaud » (op.cit., p. 196).

Je conçois mal Thorez ou Marchais renchérir : « Tous les viandales ne sont pas des salauds, mais tous sont des assassins (…) L’éleveur, le boucher et le mangeur de viande sont des assassins (op. cit., p. 161-162).

Je conçois mal René Dumont écrire sans frémir : « Imaginez que vous devez choisir entre sauver la vie de votre animal (chien, chat ou poule) et celle d’un humain (…) En ce qui me concerne, je sais qu’il n’y a quasiment aucune chance que je choisisse de sacrifier l’un de mes chats plutôt qu’un copain, un collègue ou, a fortiori un inconnu (…) Tout simplement parce que je les aime plus, et que eux aussi m’aiment plus » (op, cit., p. 185).

Qu’Aymeric s’emmourache de Jean-Luc, qui pouvons-nous, mais que Melenchon, qui sait tout de même reconnaitre une idéologie politique, réponde plus que favorablement à cette demande en mariage peut troubler, d’autant plus que ce même « humaniste » avait déjà, en 2017, sollicité, sans succès, auprès du chef de la France insoumise, un poste de député. Notre misanthrope avait alors voué Mélenchon aux poubelles de l’histoire en le qualifiant de « sectaire ». Aymeric Caron n’a pas changé mais le voilà adoubé, coopté même au sein du Parlement de L’Union Populaire et, pire encore, promit à une carrière de représentant de la Nation. Par la grâce mélenchonesque, lui aussi pourra s’écrier, si le peuple y consent : « La République, c’est moi ! Et sauf à s’illusionner sur l’élection de Mélenchon, son retrait annoncé de la vie politique ferait de Caron un des leaders maximo de la gauche. Le drame va au-delà de la question animaliste, pour qui consent encore à lire ce qu’écrit ce faux-ami.

Je crains que le camarade…

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Auteur: Paul ARIES Le grand soir