Baignades en Seine et JO 2024, quand la fable tourne au fiasco

Georges Seurat. « Une baignade à Asnières », 1884-1887.

Fin juillet, la préfecture de la région Île-de-France, sur la base des analyses bactériologiques des deux mois précédents, autorisait « en principe » les épreuves de natation en eau libre qui devaient se tenir les samedi 5 et dimanche 6 août entre le Pont Alexandre III et le Pont de l’Alma, en plein centre de Paris.

C’est une des épreuves de la Coupe du monde de natation en eau libre organisée sous l’égide de World Aquatics, la fédération internationale de natation, qui devait se dérouler dans la Seine, une compétition faisant figure de « test » pour les organisateurs des JO de Paris, une manière de roder l’épreuve olympique de l’année prochaine.

Les nageuses le samedi et les nageurs le dimanche devaient crawler 10 kilomètres, en réalisant plusieurs boucles d’1,6 km entre les deux célèbres ponts, avec la Tour Eiffel en arrière-plan. Une image iconique attendue par l’armée de communicants attachés à l’affaire.

La préfecture avait également autorisé les épreuves tests prévues entre les 17 et 20 août de trois disciplines olympiques devant se dérouler dans la Seine lors des JO de 2024 : la natation marathon, le triathlon et le para-triathlon.

Chronique d’un désastre annoncé

Las, le 3 août au soir la Fédération française de natation tirait la sonnette d’alarme. « Suite à de fortes pluies récentes à Paris, la qualité de l’eau de la Seine est actuellement en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs ».

Des taux de présence de la bactérie Escherichia Coli dépassant les limites venaient en effet d’être constatés. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1 000 UFC (unité formant colonie) pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu. Or, le dernier relevé, remontant à 24 heures, faisait état de 1 300 UFC pour 100…

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Auteur: Marc Laimé