1. « Bataclan israélien », « Israël a vécu son 11 septembre » (Olivier Véran), « le mal à l’état pur » (Biden), « Crier « Allah Akbar », que dit la loi ? » (BFM), « Benzema : influenceur islamiste ? » (BFM) : depuis le 7 octobre, l’artillerie médiatique est de sortie. Mais contrairement à ce qui se raconte sur les ondes et les plateaux télé, il n’y a pas de guerre entre Israël et le Hamas. Encore moins un affrontement civilisationnel entre terrorisme islamiste et « la seule démocratie au Moyen-Orient ». Ce qu’il y a, c’est un des derniers États coloniaux au monde à n’avoir pas été renversé, en guerre ouverte contre un peuple non-soumis.
1.1. C’est cette vérité qui est constamment niée depuis quelques semaines sur les plateaux télé. À coups d’injonctions à qualifier l’attaque conduite sous l’égide du Hamas de « terroriste » et d’amendes de 135 euros pour ceux qui auraient des velléités de ne pas rester sagement devant leur télé ou leur fil instagram. L’opération de recouvrement est simple à décoder. Pour tailler en pièces un narratif, il suffit de le rendre invisible, indicible et d’en marteler un autre. Dans la mythologie occidentale moderne, le terrorisme étant l’équivalent du Diable pour les européens du Moyen-Âge, cela donne Hamas = terrorisme = Daech, donc le summum du mal. Circulez, la messe est dite.
2. L’ennemi a le monopole du cadrage de l’information. C’est d’autant plus facilement visible en temps de guerre. Des questions comme « Le Hamas peut-il être défait et qui administrera Gaza après ? » (Le Monde) ne sont pas des questions : ce sont les balises qui préparent les esprits, ferment mentalement d’autres possibles et préparent l’opinion sur le chemin du pire. Des étoiles de David peintes en région parisienne en soutien à Israël se transforment en « tags antisémites » et vont grossir les chiffres de l’antisémitisme…
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Auteur: dev