Banlieues Climat, Ghett'up… Ces collectifs bousculent le mouvement écologiste

La crise écologique ne frappe pas partout de la même manière. Selon l’origine sociale, le quartier ou le pays d’où l’on vient, la vulnérabilité aux pollutions, aux pénuries et aux catastrophes varie considérablement. Et les réponses ne peuvent être uniformes.

Longtemps, l’écologie politique en France s’est pensée comme un combat universel contre la destruction du vivant et le changement climatique. Mais, portée par des organisations issues des classes moyennes blanches, elle a occulté une réalité essentielle : le manque de représentation, en son sein, des groupes les plus affectés par ces crises — et qui en sont les moins responsables.

Face à cette mise à l’écart, une nouvelle génération de collectifs émerge depuis les quartiers populaires, les territoires d’outre-mer et les diasporas. Dans la lignée du Front de mères de la politologue Fatima Ouassak, des convergences entre Génération Climat et Génération Adama — Adama Traoré est mort le 19 juillet 2016, suite à son interpellation par trois gendarmes — ou encore de la popularisation de l’écologie décoloniale par le chercheur Malcom Ferdinand, ces militants bousculent les cadres traditionnels de l’engagement écologique.

Banlieues Climat, Génération Lumière, l’Observatoire Terre-Monde, Les Impactrices, Ghett’up, A4… Ils redéfinissent les contours d’une écologie qui ne laisse personne de côté.

Un mépris violent

Ces collectifs sont nés d’un double constat : d’abord, l’invisibilisation des premiers concernés par la crise écologique ; ensuite, la nécessité d’agir autrement.

Le 24 juin dernier, Malcom Ferdinand, invité d’une soirée organisée par Reporterre face au risque d’une prise de pouvoir du Rassemblement national lors des législatives anticipées, a dénoncé l’entre-soi racial de l’événement, censé représenter la diversité du mouvement écologiste. « Combien de fois vais-je arriver dans…

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi