Banques et climat : comment notre argent finance le dérèglement climatique

Des assemblées générales hautes en couleurs

Véritable paradis du greenwashing, ces assemblées sont le théâtre de discours creux sur les soi-disant engagements des banques pour le climat. Lorsque nous avons mis les établissements financiers face à leurs responsabilités, c’était sous les huées de la salle. Certains acteurs financiers ont même esquivé le sujet en évitant habilement de donner le micro aux activistes.

Pour autant, ces obstacles ne nous ont pas empêchés de dénoncer le rôle des banques dans le financement de l’expansion des énergies fossiles et l’inaction du gouvernement, notamment lors de l’assemblée générale de BNP Paribas. Sous les insultes de nombreux actionnaires, les activistes des Amis de la Terre, ANV-COP21 et Alternatiba Paris ont perturbé le déroulement de l’assemblée générale à coup de sifflets et de slogans. Notre message n’est pas passé inaperçu.

Les banques, acteurs clés du chaos climatique

En effet, ne nous méprenons pas. Derrière ces belles paroles, les grandes banques françaises continuent de financer le dérèglement climatique en injectant des sommes colossales dans l’expansion de l’industrie pétro-gazière et ce avec la complicité du gouvernement. Les faits sont là et ils sont accablants : les banques françaises ont octroyé 131 milliards de dollars aux énergies fossiles entre 2016 et 2021. BNP Paribas se distingue tout particulièrement, en étant le premier soutien français à l’expansion de l’industrie pétro-gazière. Pas plus tard que le mois dernier, la Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole ont également accordé un prêt de 8 milliards d’euros à Total qui servira à financer le déploiement de nouveaux projets pétro-gaziers).

Il s’agit de notre argent que les banques utilisent pour financer des bombes climatiques, telles que Mozambique LNG, un projet gazier qui pourrait augmenter les émissions de gaz à effet de serre du pays de 14% ou encore EACOP, le projet du plus grand oléoduc chauffé au monde qui traversera l’Ouganda et la Tanzanie.

À cause des activités climaticides des banques, l’épargne représente le premier poste d’émission de CO2 d’un citoyen français. Les responsables : les grandes banques et le gouvernement qui se refuse à encadrer leurs activités.

Face à l’inaction de l’État et à l’immobilisme des banques : quel…

La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Julia Orain