Barcelone veut dessaler l'eau de mer… mais c'est une mauvaise idée

Madrid, correspondance

La technologie sauvera-t-elle Barcelone de la sécheresse ? C’est ce que semble penser le gouvernement local de Catalogne, qui a annoncé le 18 avril l’installation de treize stations de dessalement provisoires à travers la région pour faire face à l’une des pires sécheresses de son histoire. L’une des installations devrait être une station flottante, dans le port de Barcelone.

L’annonce a généré un fort écho médiatique, au milieu de la précampagne pour les élections régionales du 12 mai. Mais certains regrettent une gestion court-termiste des ressources en eau, quand les autorités devraient anticiper pour s’adapter de manière durable à la nouvelle réalité climatique.

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« L’objectif est que, si les conditions actuelles ne s’améliorent pas, on évite d’en arriver aux niveaux d’urgence les plus élevés », expliquait la Généralité, siège du gouvernement régional catalan, le 18 avril, à l’annonce de sa mesure. Les équipements en question sont des stations de dessalement mobiles, qui seront en service le temps que les travaux de construction de deux usines de dessalement fixes de grande capacité soient exécutés.

Sur les 13 stations provisoires, 12 doivent chacune fournir 1 000 m3 d’eau potable par jour. Elles seront réparties au nord de la Costa Brava, et alimenteront des communes très touristiques, comme Cadaqués ou Rosas. Elles pourront débiter un volume équivalent à 35 % de la demande des zones qu’elles couvrent. La treizième, dans le port de Barcelone, doit être bien plus imposante, avec une capacité de 40 000 m3 par jour. Soit 6 % de la demande de l’aire urbaine de la capitale régionale, zone qu’elle servira.

« Mettre un pansement pour se sortir d’affaire »

Cette mesure doit se substituer à l’envoi d’eau par bateau, qui avait été envisagée en novembre…

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