Bayer-Monsanto VS Paul François: « 11 000 euros pour autant de sacrifices ! »

Après 15 ans de procédure judiciaire, Bayer-Monsanto condamnée à verser 11 135 euros à l’agriculteur Paul François. Le tribunal de Lyon a condamné la société Bayer, ex-Monsanto France, à indemniser l’agriculteur Paul François pour son intoxication à l’herbicide Lasso. Une somme très insuffisante, selon lui peut-on lire sur le site de France info.

Au-delà du montant scandaleux de cette indemnité, c’est toute la question du système « pesticides » qui pose question et qui doit faire l’objet de profondes modifications. Dernièrement, ce sont  de nouveau les sujets du glyphosate et de la chlordécone qui ont de nouveau mis en lumière une forme d’impunité pour les firmes responsables de graves dommages sanitaires et environnementaux et la faillite des pouvoir publics face à ces situations. Générations Futures apporte tout son soutien à Paul François et sera toujours du côté des victimes des pesticides. Il faut que la peur change définitivement de camp.

RAPPEL DES FAITS

En avril 2004, au cours de son activité, Paul François, agriculteur, inhale les vapeurs d’un herbicide de la firme Monsanto, le Lasso, dont le principe actif est l’alachlore (1) (cancérogène) auquel s’ajoute un adjuvant redoutable, le monochlorobenzène (neurotoxique). S’en suivirent des comas à répétition, des maux de têtes violents, des pertes de connaissances, de nombreux épisodes d’hospitalisation qui n’ont jamais cessé depuis lors. Le lien entre ses problèmes de santé et son intoxication a pu être établi et reconnu en tant que rechute de son accident du travail. Aujourd’hui, Paul François souffre toujours de graves troubles, notamment neurologiques (maux de tête, pertes de connaissance, hospitalisation…) qui l’empêchent parfois de se lever, de travailler et de vivre normalement.

BAYER-MONSANTO CONDAMNÉ EN JUSTICE

En 2007, parallèlement à sa demande de reconnaissance en maladie professionnelle, Paul François décide, accompagné de son avocat Maître François Lafforgue (Cabinet Teissonnière-Topaloff-Lafforgue-Andreu & Associés), d’engager un recours contre la firme américaine Monsanto notamment pour “défaut d’information sur l’étiquette”. Après avoir obtenu gain de cause devant le tribunal de grande instance (février 2012) et la cour d’appel de Lyon (septembre 2015), dont l’arrêt est cassé par la Cour de cassation qui renvoie alors l’affaire devant la cour d’appel de Lyon, autrement composée. Le 11 avril 2019, à Lyon, la justice a reconnu la responsabilité…

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Auteur: nadine