Beneficia ad Franciscum

Dimanche 15 décembre, le Pape François se rendait en Corse pour tenir une messe dans la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption. Sa venue, boudée par les élus français selon nos confrères du Monde, peut-être comprise comme un pied de nez à l’inauguration fastueuse de Notre-Dame-de-Paris la semaine précédente, où s’étaient données rendez-vous les « grands [qui] conspirent entre eux » (Ps 2.2). C’est en tous cas ce que défend ce curé sans renom qui nous a transmis, depuis la Corse, cette mise en garde et ce rappel : la parole véritable amende le monde et conspue les puissants.

« Si « l’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier, il y a donc une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage du pauvre ». Le monde chante un Amour infini, comment ne pas en prendre soin ? » (Pape François, Laudate Deum, 65)

Bénis sois-tu François ! Pour ce don du coeur fait à la Corse, pour cette joie que tu as créée, pour ta présence à nos côtés, hier, à Ajaccio.

Bénis sois-tu Francois ! Pour avoir par quelques saintes paroles fait vibrer la pierre de notre cathédrale, auréolée en ce jour d’une joie toute neuve. N’est-il pas merveilleux d’observer, sous la douceur du regard d’un saint homme, le visage d’une Dame qui s’empourpre ? Car c’est pour toi qu’elle s’est faite belle, tu sais. L’annonce de ta venue fut pour elle une lumière ! Alors, avec ses petits moyens, elle s’est empressée de se rendre présentable, de se hisser à la hauteur du rendez-vous, de sa rencontre avec toi. Si l’on nous passe le mot, sa seule « obsession » depuis fut de te rendre sa lumière : cet éclat prude et rassurant qui va si bien aux mères. Comme à son habitude, Notre-Dame-de-l’Assomption revêtait aujourd’hui la grâce des choses simples et vraies : proportions modestes, ornements discrets, ne cherchant ni à écraser ni à éblouir, elle sut rester ainsi à bonne hauteur. Une beauté chaste en somme, pudique, humble ;…

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Auteur: dev