Après avoir célébré les Etats-Unis de Trump, où soufflerait un “vent d’optimisme”, Bernard Arnault, lors de la présentation des résultats annuels de son groupe LVMH, s’en est pris au gouvernement et à la fiscalité française. Il a appelé à “nommer quelqu’un pour slasher un peu la bureaucratie” comme Musk aux Etats-Unis, a menacé de délocaliser et a dit, au sujet des taxes, qu’il allait “agir tranquillement”, certainement pour en payer moins. Ce qu’il fait déjà à plein tubes puisque 27% des filiales de LVMH sont situés dans des paradis fiscaux et ce groupe a été cité dans la plupart des enquêtes sur les systèmes de fraudes fiscales de la dernière décennie.
Arnault se plaint, le gouvernement s’excuse
Nous avons donc à faire à un enfant vexé et capricieux : car Bernard Arnault a déjà ses entrées à l’Elysée. Il murmure à l’oreille de Macron depuis le début de son mandat et, lors de dîners entre amis sur la côte d’Azur cet été, lui répétait : “Il faut à tout prix éviter un Premier ministre de gauche”. Dont acte : Macron a ignoré le résultat des élections pour ses propres intérêts et ceux des milliardaires comme Arnault. Il a aussi mené une politique qui, depuis 2017, a réduit l’imposition des plus riches, des entreprises, et fait payer la différences aux salariés. Grâce à Macron et ses homologues dans le reste du monde, la fortune des ultra riches a bondi en 2024 : elle a augmenté trois fois plus vite qu’en 2023. Bref, tout va très bien pour Arnault, sa famille et leurs semblables. Tout va trop bien. Mais ils trouvent toujours le moyen d’en demander plus et de se plaindre, car leur appétit est infini.
Tout va très bien pour Arnault, sa famille et leurs semblables. Tout va trop bien. Mais ils trouvent toujours le moyen d’en demander plus et de se plaindre, car leur appétit est infini.
Mais en France, les caisses sont vides. Le déficit est…
Auteur: Nicolas Framont