Bérurier noir, le groupe anarchopunk animé par la libération animale et les squats

Paris, reportage

On les connaissait déjà farouchement engagés contre l’extrême droite, les violences policières et le racisme. Fin février, deux membres de l’ancien groupe de punk Bérurier noir ont mis en lumière une autre facette, plus discrète, de leur activisme : leur attachement aux enjeux écologiques.

Lors de l’inauguration d’une exposition de leurs archives, qui se tient jusqu’au 28 avril à la Bibliothèque nationale de France (BnF), à Paris, François Guillemot (à l’époque chanteur du groupe, surnommé Fanfan) et Tomas Heuer (saxophoniste, appelé Masto) ont déclamé un manifeste — sorte de liste d’actions à entreprendre pour bâtir un nouveau monde plus désirable. Parmi leurs doléances, les musiciens ont cité pêle-mêle « l’organisation écologique de la production culturelle », l’ouverture « de jardins ouvriers dans toutes les villes », ou encore la promotion « d’une agriculture qui respecte la Terre et les animaux ».

« C’était moins un enjeu pour nous à l’époque du groupe [Bérurier noir a été actif principalement de 1983 à 1989]. On était surtout choqués et animés par les questions politiques, sociales et humanistes », reconnaît aujourd’hui Tomas Heuer. Avec la disparition de la biodiversité, l’accélération du changement climatique et le constat que ces phénomènes menacent surtout les plus précaires, les membres se sont emparés de ces sujets ces dernières années.

Libération animale et squats

« Au sein du mouvement alternatif dans les années 1980, on a très vite été accrochés par des écologistes purs et durs. Je me souviens d’une fille qui était venue nous voir, elle était dans les mouvements de défense contre la torture animale », témoigne François Guillemot. Un de leurs amis, Helno (un ancien membre du groupe Les Négresses vertes), avait également recueilli un singe libéré d’un laboratoire d’expérimentation animale. C’est…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion