Béziers : un rassemblement pour la libération de Max pointe du doigt le traquenard policier du 30 janvier

Environ 200 personnes se sont retrouvées en face du théâtre municipal de Béziers pour exiger la libération de Max, incarcéré depuis deux semaines suite au traquenard policier du 30 janvier.

Le 30 janvier, une manifestation contre la loi sécurité globale, sonorisée avec l’appui des teuffeurs qui ont rejoint le mouvement depuis le 16 janvier, défile dans le calme. En fin d’après-midi, un groupe de six personnes se rend à l’Intermarché du coin pour y rendre le camion de location qui aura servi à transporter la sono. Le tout a été autorisé par la sous-préfecture.

Pourtant, un groupe de policiers de la BAC accoste le groupe, et commence à procéder à une saisie, visant camion et matériel son. Sans montrer ni autorisation officielle, ni carte de police… La situation dégénère suite à une violente bousculade provoquée par l’un des policiers. Plusieurs manifestants sont tabassés, matraqués, insultés, selon des témoins avec lesquels Le Poing a pu s’entretenir. Et un des policiers prend dans la mêlée un coup au visage.

Placé en garde à vue, Max se verra directement déféré en comparution immédiate, pour une dramatique condamnation : neuf mois de prison ferme, neuf autres avec sursis…

Depuis, le soutien s’organise. Si la manifestation prévue le 6 février n’a pas pu avoir lieu faute d’autorisation préfectorale, environ 200 personnes auront répondu présentes ce 13 février. Parmi les soutiens, de nombreux groupes et syndicats partie prenante du mouvement contre la loi sécurité globale, et des collectifs de musique techno, comme Dubeatatif. Le soutien massif du mouvement techno n’était toutefois pas au rendez-vous… Notons qu’une manif contre la loi sécurité globale était prévue à la même heure à Montpellier.

Des nouvelles de l’incarcéré ont pu être données à tout un chacun. Depuis deux semaines qu’il a atterri en prison, il n’a toujours pas pu changer d’habits, se plaint de vives douleurs suite à son interpellation sans avoir pu faire d’examens ni de radios… Mais garde le moral !

Une plainte pour violences policières a été déposée par des personnes molestées le soir du 30. Et les autorités se retrouvent interpellées sur le thème suivant : par qui et dans quel cadre légal a été ordonné cette saisie de matériel d’autant plus absurde que le camion s’apprêtait à être rendu au moment des faits ?

Plusieurs interventions sont revenues sur les graves dérives autoritaires du gouvernement Macron ces dernières années, et la…

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Auteur: Le Poing