Bien souvent, lorsque nous avons une opinion tranchée, celle-ci rejoint exactement le préjugé que nous avions dès le départ avant de nous renseigner sur le sujet. Ce phénomène, nommé biais de confirmation, est la tendance naturelle à ne considérer que les informations qui corroborent nos a priori.
Une personne intimement convaincue de quelque chose ne retiendra que les éléments qui vont dans ce sens, aussi bien dans les données qu’elle verra passer ou bien dans les faits qu’elle interprétera de la manière qui l’arrange. Ainsi, tout ce qui validera sa thèse sera repéré par son cerveau tandis qu’à l’inverse, tout ce qui l’infirmera sera rejeté ou ignoré.
Une origine floue, mais une existence certaine
Si l’existence du biais de confirmation ne fait plus débat dans la communauté scientifique, ce n’est en revanche pas le cas de son origine. À ce propos, les chercheurs donnent encore plusieurs explications sans être capables de trancher pour l’une ou pour l’autre.
Le biais de confirmation pourrait par exemple avoir un rapport avec l’inaptitude du cerveau humain à s’adapter à la vitesse de l’actualité de nos jours. Des siècles d’évolution l’ont au contraire programmé à recevoir très peu d’informations dans sa vie. Devant le flux permanent contemporain, il aurait alors une propension à simplifier les choses et prendre des raccourcis.
Pour un esprit humain, il est bien plus facile d’appréhender le monde à l’aide de ses préjugés et de ses croyances existantes plutôt que constamment les remettre en cause. Un processus qui explique aisément que l’humain ait tendance à sélectionner et à se souvenir uniquement de ce qui va conforter ce qu’il pense déjà et ainsi économiser énormément d’énergie.
Avoir raison à tout prix
Une autre…
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Auteur: Victoria Berni