Le 2 janvier dernier, la parfumerie Guerlain a mis au jour un nouveau produit cosmétique, assurant qu’il était basé sur la physique quantique. En proposant une « nouvelle voie de réjuvénation […] basée sur la science quantique [qui] aide à restaurer la lumière quantique d’une cellule jeune », l’entreprise a suscité les réactions indignées de la communauté scientifique, de médias et youtubeurs, qui ont poussé le parfumeur à modifier rapidement sa communication.
Cette affaire n’est qu’une étape de plus dans une longue histoire de détournement des concepts et du lexique de la mécanique quantique – et de la science en général – dont le résultat est la promotion des pseudosciences, ces disciplines qui revêtent les apparats de la connaissance établie sans en avoir le moindre fondement.
Le qualificatif « quantique » est désormais omniprésent dans le monde du bien-être, des médecines « alternatives » et des sphères ésotériques (salons, sites de vente en ligne, praticiens, réseaux sociaux, rayons « bien-être » voire « médecine » de grandes librairies).
Aymeric Delteil, Fourni par l’auteur
Certains appareils de soins quantiques ont été fortement médiatisés, tel le « Taopatch » arboré par la star du tennis Novak Djokovic lors du dernier Roland-Garros. Ce dispositif de la taille d’une pièce de monnaie prétend améliorer les performances physiques, mais aussi soigner les maladies neuromusculaires. De telles prétentions sèment la confusion dans le grand public, qui a fort à faire pour distinguer le vrai du faux.
Des risques en termes de santé, de dérives sectaires… et pour le porte-monnaie
Le danger est réel, car la confusion peut avoir des conséquences nocives pour la population.
En effet, les tenants des médecines quantiques…
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Auteur: Aymeric Delteil, Chercheur CNRS, Groupe d’étude de la matière condensée, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay