Bill Gates et Jeff Bezos financent une future mine de terres rares au Groenland

La quête aux terres rares pourrait bien défigurer le Groenland. La société d’exploitation minière KoBold Metals, soutenue par les trois milliardaires Michael Bloomberg, Jeff Bezos et Bill Gates, a signé un accord avec Bluejay Mining pour lancer une mine de terres rares sur la côte ouest du pays. Leur objectif final : extraire du nickel, du cobalt et du platine afin de construire des batteries de véhicules électriques. Ce projet est soutenu par le gouvernement Groenlandais, à la recherche d’argent pour financer son indépendance. Des scientifiques ont lancé l’alerte sur son impact néfaste pour l’environnement.

L’enfer est pavé de bonnes intentions dit-on… La face cachée de la « transition énergétique » en est sûrement l’exemple le plus flagrant. Alors que les constructeurs automobiles misent l’avenir sur les voitures électriques, les terres rares nécessaires à leur fabrication engendrent pollution et massacre des droits humains les plus élémentaires, selon les pays où sont situés les mines.

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Ironie de cette histoire, ce serait justement pour avoir des terres rares plus « éthiques », c’est à dire ne dépendant pas du travail d’enfants au Congo, que la société d’exploitation minière américaine KoBold Metals a décidé d’investir 15 millions d’euros jusqu’en 2024 pour aider son homologue britannique Blue Jay Mining à créer une mine de terres rares au Groenland.

Bluejay (BLLYF) est une société d’exploration et de développement ayant déjà des projets au Groenland et en Finlande. Situé dans le centre-ouest du Groenland, sur une zone d’une superficie de 2.776 km², le projet Disko-Nuussuaq veut forer la zone en 20 endroits pour y trouver du nickel, du cuivre, du cobalt et du platine.

Bluejay a déclaré que les études montraient que la partie ouest et centrale du Groenland présentait des similitudes avec la ville russe de Norilsk, riche en nickel et en palladium.

Kurt House, le directeur général de KoBold, a ainsi affirmé que la région de Disko était au coeur d’une « convergence rare d’événements dans l’histoire, qui pourrait déboucher sur la découverte de gisements de métaux permettant la fabrication de batteries de classe mondiale ».

KoBold Metals détiendra ainsi 51 % du projet, tandis que Bluejay en détiendra 49 %. L’action de la société groenlandaise Bluejay Mining a décollé de 50% en moins d’une semaine après l’annonce du partenariat…

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Auteur: Laurie Debove