Diffusée en France depuis 2016 sur la plate-forme Netflix, Black Mirror est ce qu’on appelle une série d’anthologies : ses épisodes sont indépendants les uns des autres et reliés par la thématique de la dystopie. Elle met en scène une société à l’avenir sombre, marquée par le progrès technologique.
Le 15 juin marquait le grand retour de la série, quatre ans après la sortie de sa cinquième saison, en raison de la crise sanitaire. Depuis la première saison, nous retrouvons au centre de chaque épisode un procédé technique soulevant des problématiques éthiques, dans un repère temporel généralement flou pour nous permettre d’envisager ses dangers à moyen ou long terme.
Dans cette sixième saison, des sujets récurrents sont abordés, tels que l’intelligence artificielle, les réseaux sociaux et une vision horrifique de l’usage des technologies. Pourtant, ces cinq derniers épisodes ne semblent pas tournés vers l’avenir proche comme les précédents. Dans une dimension spatio-temporelle mieux définie, soit contemporaine, soit située quelque part au XXe siècle, ils abordent des situations néfastes qui présentent la décadence des comportements humains déjà bien amorcés dans la réalité.
Notre monde est-il donc définitivement entré dans l’écran noir de Black Mirror ? Cette sixième saison nous tend-elle un miroir sur notre quotidien ?
Red Mirror : la fin d’une dystopie ?
Durant cinq saisons, la dystopie fait sens dans tous les épisodes en évoquant les dangers des progrès technologiques (S01E03 ; S04E02), le contrôle au profit d’une élite (S03E01 ; S03E05), le recours à l’intelligence artificielle pour maîtriser ce nouveau monde (S02E01 ; S05E03) ou encore le pouvoir politique des médias (S01E01 ; S01E02 ; S02E03 ; S03E06). Ces épisodes se déroulent souvent dans un « non-lieu » (S03E04 ; S04E01) et un futur apocalyptique (S04E04 ; S04E05).
Or, cette sixième saison…
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Auteur: Frédéric Aubrun, Enseignant-chercheur en Marketing digital & Communication au BBA INSEEC – École de Commerce Européenne, INSEEC Grande École