Les autorités ont-elles empêché les secours d’intervenir à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars dernier ? Le débat fait rage, quatre jours après la fin de cette manifestation qui a fait, selon les organisateurs, 200 blessés dont 40 graves parmi les manifestants. De son côté, la Gendarmerie nationale a précisé le 28 mars que « l’information selon laquelle les gendarmes auraient bloqué les secours à Sainte-Soline est fausse ». Dans la même soirée, le journal Le Monde révélait un enregistrement confirmant que les forces de police ont interdit au Samu d’intervenir.
Il s’agit d’une conversation téléphonique entre un médecin venu en appui de la mobilisation pour s’occuper des blessés et le Samu. « On n’enverra pas d’hélico ou de Smur sur place, parce qu’on a ordre de ne pas en envoyer par les forces de l’ordre », explique très clairement le service d’urgence.
Suite à cette publication, la préfète des Deux-Sèvres a rappelé, dans un long communiqué, la présence sur les lieux d’affrontements d’un médecin de la gendarmerie « qui a notamment porté secours à un participant blessé en urgence absolue, au milieu d’un groupe d’opposants agressifs ».
La préfète Emmanuelle Dubée a également justifié les ordres donnés. « Le principe fondamental d’intervention des secours dans un contexte hostile est de garantir au premier chef la sécurité des personnels des sapeurs-pompiers ou du Samu. » Il n’est donc, pour elle, « pas surprenant » que les forces de police n’aient pas autorisé l’arrivée des ambulances.
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Blessés à Sainte-Soline : les secours ont-ils été freinés par les forces de police ?
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Auteur: Reporterre