Chaque mois, selon l’Arcom, 2,3 millions de mineurs se rendent sur des sites pornographiques, la moitié sont des enfants de moins de 15 ans. Ces sites ont pourtant l’obligation d’interdire l’accès des mineurs à leur contenu depuis 2020, grâce à un amendement déposé par la sénatrice Marie Mercier, dans la loi pour protéger les victimes de violences conjugales.
« On s’attaque à des plateformes très puissantes, avec un fonctionnement et des systèmes de défense complexes, à chaque fois que nous avançons on se rend compte qu’il y a des écueils », observe la sénatrice Les Républicains. Mais cette fois-ci pourrait bien être la bonne. À partir du samedi 11 janvier, les sites pornographiques seront obligés de vérifier l’âge de leurs utilisateurs, par le biais d’un système de contrôle anonyme mis en place par l’Arcom.
Les plateformes ont jusqu’au 11 avril pour se conformer à la règle, elles pourront ensuite être sanctionnées et risqueront jusqu’au blocage. « Cette nouvelle obligation, elle a aussi un fort poids symbolique », salue Marie Mercier, « chaque enfant qui tombera sur un site pornographique verra immédiatement qu’il n’est pas simple d’accéder à son contenu, chaque nouvelle barrière à l’entrée de ces sites est une avancée. »
Un système de vérification de l’âge qui respecte l’anonymat
À l’origine de cette obligation, la loi pour sécuriser l’espace numérique (SREN), promulguée au mois…
Auteur: Rose Amélie Becel