BNP dit « faire le maximum pour que nos financements ne puissent en aucun cas contribuer au développement de nouvelles capacités »
Cette phrase est un pas notable dans la bonne direction, parce que BNP Paribas n’a pas toujours dit cela. En sous-texte, BNP reconnaît ainsi ce que les ONG n’ont cessé d’étayer et de répéter : lorsque la banque accorde des financements “généraux” – c’est-à-dire non précisément fléchés à une activité ou à un projet – à une entreprise qui développent les pétrole et gaz, elle contribue à cette expansion incompatible avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C. Car, comme l’exprimait le directeur de BNP Jean-Laurent Bonnafé au Sénat la semaine dernière, ces financements généraux peuvent financer “tout et son contraire” (3).
BNP dit qu’elle « s’abstient et s’abstiendra encore dans le futur de participer aux émissions obligataires conventionnelles des entreprises du secteur pétrolier et gazier actives dans l’exploration-production, acteurs diversifiés inclus »
Là aussi, c’est une bonne nouvelle. Car BNP Paribas est l’un des leaders du financement du secteur. Elle a ainsi accordé 23,9 milliards de dollars à l’expansion pétro-gazière entre 2021 et 2023, et 44 % de ces financements sont passés par des émissions d’obligations. Le fait que les “acteurs diversifiés” soient concernés est également une précision importante, car cela inclut les plus grandes entreprises pétro-gazières, dont BNP Paribas a été le 3ème financeur mondial entre 2021 et 2023 (4).
Mais d’importants problèmes se posent encore. Déjà BNP Paribas communique sur cette pratique mais a refusé de s’engager à l’inscrire noir sur blanc dans sa politique climatique ou son plan de vigilance, qui sont les textes qui fixent les règlent à suivre par la banque. Appelé à plusieurs reprises lors de son assemblée générale à adopter une telle mesure officielle,…
La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Julia Orain